Point sur l’actualité du jour : Revue de presse du mercredi 24 janvier 2024
Voici les principaux titres de presse développés ce mercredi 24 janvier 2024
Le Matin
Pénurie d’eau : «Il faut juguler la demande liée à l’intensification agricole»
Pour faire face à la pénurie d’eau désormais structurelle au Maroc, les départements concernés agissent pour augmenter l’offre de ressources en eau. Mais pour Taher Sraïri, enseignant chercheur à l’Institut agronomique et vétérinaire (IAV) Hassan II, il faut infléchir le niveau de la demande qui s’est très développée sous l’effet de l’intensification agricole. L’offre en eau au Maroc a nettement baissé, pendant que la demande augmentait, et cette augmentation se comprend facilement : elle est due à une substitution rampante aux activités agricoles traditionnellement pluviales qui faisaient la réputation du Maroc des activités agricoles requérant l’irrigation, notamment l’arboriculture et le maraîchage intensifs, dans une logique de maintien de l’exportation et dans des schémas totalement dépassés aujourd’hui. «Nous ne pouvons plus continuer à mobiliser des volumes d’eau dont nous ne disposons plus pour une agriculture en grande partie destinée à l’exportation», affirme Sraïri.
Éducation nationale : l’année scolaire suspendue au sort des 530 enseignants sanctionnés
Les cinq centrales syndicales les plus représentatives et les membres de la commission ministérielle tripartite ont dû se réunir hier pour mettre la dernière main au projet de décret relatif au statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale. Cette réunion intervient au moment où les Coordinations, toujours dans l’expectative, s’apprêtent à prendre une décision s’agissant de la trêve qu’elles ont observée ces dernières semaines pour permettre aux négociations entre gouvernement et syndicats de progresser dans un climat serein. Ayant joué un rôle central dans la mobilisation des grévistes, les Coordinations tiennent mordicus à ce que le ministère de l’Éducation nationale mette fin aux sanctions touchant quelque 530 enseignants suspendus. Pour elles, c’est la seule condition pour enterrer la hache de guerre.
Les banques marocaines au mieux de leur forme
Après une baisse à deux chiffres en 2022, le résultat net cumulé des banques a bondi de 13,6% au premier semestre 2023, améliorant la rentabilité des actifs et celle des fonds propres. Le produit net bancaire de ces établissements a également progressé de 9% sur un an, après le recul de 4,8% enregistré en 2022. Les banques marocaines confirment ainsi leur solidité et leur résilience en dépit de l’accélération des créances en souffrance, comme l’indique le tableau de bord du système bancaire à fin juin 2023, fraîchement publié par Bank Al Maghrib
Les Inspirations éco
Produits pétroliers: La qualité dans les stations-service conforme à plus de 96%
Que valent les produits pétroliers commercialisés au Maroc, d’un point de vue qualitatif ? Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a souligné lundi devant les représentants parlementaires que les produits pétroliers commercialisés au Maroc sont soumis à un contrôle de qualité à toutes les étapes, et ce, depuis l’opération d’importation jusqu’à leur livraison au consommateur. 3.000 échantillons de gasoil et d’essence, prélevés dans les points de vente, ont fait l’objet d’analyses au Laboratoire national de l’énergie et des mines et ses annexes, a expliqué Benali. Les statistiques des analyses de laboratoire des échantillons prélevés dans les stations-service démontrent que le pourcentage de conformité aux normes légales est de plus de 96%, a-t-elle relevé.
Stress hydrique: le déficit ramené à 57%
Avec un taux de remplissage de l’ordre de 23%, contre 31,7% en 2022, le déficit hydrique a été ramené de 70% à 57% par rapport aux années normales et à 37% par rapport à l’année dernière. C’est ce qu’a affirmé Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, lundi au Parlement en réponse à des questions orales relatives à l’accélération des chantiers programmés pour l’approvisionnement en eau potable. Selon Baraka, la capacité des barrages s’est renforcée depuis le mois de septembre dernier, avec des apports supplémentaires de quelque 646 millions de mètres cubes. Le volume additionnel a ainsi atteint 3,7 milliards de mètres cube, contre 5 milliards l’année dernière, a souligné le ministre tout en rappelant la séance de travail présidée la semaine dernière par SM le Roi Mohammed VI, à l’issue de laquelle «une nouvelle feuille de route et un programme urgent ont été mis en place pour faire face à ces problématiques».
L’Economiste
CNSS: un conseil sur fond de tensions avec l’UMT
Au moment où le conseil d’administration de la CNSS tiendra sa session extraordinaire, aujourd’hui mercredi 24 janvier, les retraités comptent mener un sit-in de protestation. L’appel est lancé par l’Union marocaine du travail (UMT) qui critique le manque de respect des engagements pris par le gouvernement. «Dans l’accord social du 30 avril 2022, le chef du gouvernement s’est engagé à réunir la condition pour bénéficier de la pension de vieillesse de 3.240 jours à 1.320jours. Mais rien n’a été fait et des milliers de personnes partent à la retraite sans bénéficier d’aucune pension», a déclaré à L’Economiste Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT.
Stress hydrique: « Il ne faut pas se limiter à la sensibilisation »
Lors de la séance de travail présidée par SM le Roi, le gouvernement a été sommé d’instaurer une communication transparente,franche et régulière avec les citoyens sur les évolutions de la situation hydrique. Le ministère est en train de préparer une nouvelle campagne de sensibilisation qui comporte des modalités à mettre en place pour réaliser l’économie de l’eau et stopper le gaspillage de cette matière vitale. Selon Nizar Baraka, la situation exige un effort collectif. Le domaine agricole est également concerné, avec l’impératif de généraliser l’irrigation par la technique du goutte-à-goutte. Le million d’hectares irrigués par ce système sera atteint. Idem pour tout ce qui est lié à l’industrie.
L’Opinion
Réforme du système de formation: le pourquoi du «NON» catégorique des futurs médecins
Boycott des examens, manifestations… Les étudiants en médecine ont usé de tous les moyens pour contester publiquement la réforme du système de formation que le département d’Abdellatif Miraoui s’apprête à achever. Le plus important pour les étudiants est que le ministère de tutelle revienne sur la réduction de la durée d’études à six ans, laquelle a plongé, surtout les étudiants du troisième cycle, dans l’incertitude. Une décision annoncée dès 2021 et actée dans un arrêté ministériel publié, le 13 mars 2023, dans le Bulletin Officiel. En vigueur dès l’année universitaire 2022-2023, cette mesure n’a pas été appliquée simultanément aux étudiants des 5ème et 6ème années. Ces derniers ont fini leurs études sous le régime de sept ans. Le problème s’est posé pour les promotions suivantes.