Point sur l’actualité du jour : Revue de presse du vendredi 16 février 2024
Voici les principaux titres développés par la presse nationale de ce vendredi 16 février 2024
L’Opinion
• Ces dernières années, un enchaînement d’affaires de violences sexuelles sur des mineurs a provoqué un profond émoi au sein de la société marocaine. Le pédophile d’El Jadida, le viol de la fillette Sanaa à Tiflet, le meurtre du petit Adnane… tous ces horribles crimes ont remis sur la table la question de la protection de l’enfance au Maroc. En effet, le système judiciaire marocain s’est montré peu efficace dans la lutte contre ce fléau. Pour y faire face, le ministre de tutelle, Abdellatif Ouahbi, a suggéré en janvier dernier, l’établissement d’un code de la justice pénale des mineurs, qui s’est montré efficace dans plusieurs pays. Cela permettrait de réorganiser les textes existants, et de concrétiser certaines avancées, notamment en mettant en cohérence les lois consacrées aux mineurs.
• Alors que la crise des agriculteurs en Europe commence à impacter les produits nationaux, la COMADER a exprimé son inquiétude suite aux attaques récurrentes et infondées dont les produits marocains font l’objet ainsi que la stigmatisation médiatique dont les agriculteurs marocains sont les victimes collatérales. Les échanges commerciaux agricoles entre le Maroc et l’UE se font, rappelle la Confédération, dans le cadre des protocoles agricoles précités qui ont subi plusieurs modifications depuis 2000 et dont les dernières datent de 2010 avec une mise en œuvre le 1er octobre 2012. La COMADER affirme que «les produits agricoles marocains exportés vers l’Union Européenne sont des produits de qualité qui se conforment strictement, et sans exception, aux exigences réglementaires des marchés de destination. ». Celles-ci portent notamment sur les normes commerciales, sanitaires et phytosanitaires.
• Mercredi, une présentation du «Code de la nationalité marocaine» a eu lieu à l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) à Rabat, dans sa version amazighe. Cette traduction de l’arabe vers l’amazigh s’inscrit dans le cadre de la consolidation des activités de traduction dans le champ juridique, dans lequel l’IRCAM s’est engagé à travers la réalisation de plusieurs projets de traduction de divers textes juridiques, notamment la Constitution, entre autres. Cette traduction s’inscrit également dans le cadre du plan d’action du Centre de la traduction, de la documentation, de l’édition et de la communication relevant de l’IRCAM. La traduction des textes de droit revêt une grande importance et contribue à combler le vide dans ce domaine, a souligné à cette occasion la traductrice de l’ouvrage Salima El Koulali, qui est également chercheuse à l’Institut, regrettant que seulement 19 textes juridiques aient été traduits à l’amazigh.
• Le secteur du cannabis médical et industriel présente à l’échelle mondiale une forte tendance à la légalisation ainsi que de très bonnes perspectives de croissance. Compte tenu des opportunités offertes par ce marché à l’international et des atouts dont dispose le Royaume, notamment en termes de savoir-faire et de proximité du marché européen, le Maroc s’apprête ainsi à mettre en place une stratégie de développement de la filière du cannabis licite. La feuille de route en projet mobilisera tous les acteurs institutionnels et économiques concernés, afin de positionner le pays en tant qu’acteur majeur et compétitif sur ce marché.
• Le président du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou, a révélé que le Conseil a traité cette année pas moins de 200 opérations de concentration économique en 2023, malgré le relèvement du seuil de notification des concentrations économiques. Intervenant lors de la troisième réunion annuelle du Conseil avec les médias, tenue hier à Rabat, le haut responsable a indiqué que «le Conseil demeure engagé à faire prévaloir la solution à l’amiable dans les dossiers liés à la concurrence, au lieu de recourir à d’autres procédures», soulignant que «le Conseil tient compte de l’importance de protéger les droits des citoyens tout en veillant à ne pas nuire aux entreprises». Le haut responsable, qui a indiqué que le Conseil a élargi les secteurs qu’il suit en termes de respect de la concurrence, a révélé que les dossiers les plus importants qui ont été traités sont ceux liés aux secteurs des hydrocarbures et des télécommunications.
• Après des mois de blocage en raison de divisions internes, le Parti de l’Istiqlal s’apprête enfin à tenir son 18e congrès national. Réuni le 14 février, le comité exécutif a acté la fin de la crise opposant les courants de Nizar Baraka et Hamdi Ould Errachid. La commission chargée d’organiser ce rendez-vous crucial, qui marquera à coup sûr un tournant dans le cheminement du doyen des partis politiques marocains, sera élue le 2 mars. Malgré un calendrier serré, l’Istiqlal semble déterminé à tenir ce congrès avant fin avril. Le terrain semble en tout cas débroussaillé, d’autant que les deux courants rivaux ont définitivement enterré la hache de guerre.
• Conformément aux Hautes instructions Royales, le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, a reçu, au siège de l’État-Major de la Zone Sud à Agadir, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, accompagné du Général de Division Md Fakhrul Ahsan, Commandant de la Force MINURSO, et d’une importante délégation. À cette occasion, les deux responsables ont évoqué les différents aspects de la coopération entre les Forces Armées Royales et les Forces de la MINURSO, tout en exprimant leur volonté de la renforcer au service de la paix et de la stabilité dans la région, indique un communiqué de l’État-Major général des Forces armées royales (FAR).
Libération
• L’ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’eau, Charafat Afilal, considère que « le problème de l’eau au Maroc n’est pas une question d’infrastructure mais plutôt de gouvernance ». Dans de récentes déclarations à la presse nationale, elle soutient que «le véritable facteur qui a conduit à la crise de l’eau est principalement lié à l’agriculture car celle- ci est le principal consommateur d’eau avec 87% de la consommation totale». Pour l’ancienne secrétaire d’Etat, la crise de l’eau au Maroc « était prévue et elle est devenue plus inquiétante car elle a touché les grandes villes ». Des propos qui n’ont rien de nouveau puisque plusieurs experts ont déjà soulevé cette question, affirmant que le problème de la gouvernance se pose avec acuité, dans un contexte national marqué par un niveau de mobilisation des ressources hydrauliques qui oscille entre 11,7 et 12 milliards de m3 et une demande qui se situe entre 13 et 14 milliards de m3, soit un déficit de deux milliards de m3.
• L’Initiative Atlantique du Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’Océan Atlantique porte une ambition panafricaine de tisser des liens économiques et culturels plus forts avec l’ensemble du continent africain, a affirmé la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra. Cette ouverture en direction des pays africains, menée sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, jouera un rôle crucial dans le développement économique de l’Afrique, l’accroissement des échanges commerciaux, la promotion des investissements étrangers, et la consolidation de la sécurité et de la stabilité du continent, a précisé Mme Benkhadra à l’ouverture du premier Sommet de la jeunesse africaine et euro-méditerranéenne de l’Université EuroMed de Fès.
L’Economiste
• Près de 124.699 personnes perçoivent des pensions de réversion de la part du régime de retraite des fonctionnaires. Son montant moyen est de 2.240 DH en 2023. Sans surprise, la grande majorité sont des femmes: 84,47% contre 2,32% de veufs et 13,21% d’orphelins. Comme c’est le cas pour les autres régimes de retraite, celui des fonctionnaires accorde une pension pour les orphelins, pour la veuve et aussi pour le veuf. Sauf que dans le régime de retraite des fonctionnaires, géré par la Caisse marocaine de retraite (CMR), les conditions sont plus «serrées» quand c’est la femme qui décède. Dans ce cas, le veuf devra attendre l’âge de la retraite, 63 ans, chez les fonctionnaires avant de pouvoir prétendre à la pension de réversion. Le paiement de la pension de réversion est donc différé jusqu’au premier jour du mois qui suit la date à laquelle il atteint 63 ans. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une veuve, la date de paiement est fixée au premier jour du mois qui suit la date du décès.
• Le Conseil national de l’Ordre des notaires du Maroc (CNONM) innove et lance un référentiel des prix de l’immobilier basé sur l’intelligence artificielle. Il s’agit d’une plateforme digitale, qui a été conçue par la startup Yakeey. «Nous avons exploité la technologie de l’intelligence artificielle pour mettre en place un outil de référence pour l’estimation immobilière. Ce projet est initié par les notaires en collaboration avec la startup Yakeey opérant dans l’immobilier. Nous avons constitué une Data sur la base de données des transactions immobilières conclues depuis 2016 jusqu’à ce jour», explique Hicham Sabiry, président du CNONM, dans une déclaration à L’Économiste. L’objectif de ce référentiel est de combler un besoin sur le prix des biens immobiliers en fournissant des «données précises, fiables et instantanément actualisées”.
• Le programme de l’aide directe pour au logement mis en place dernièrement fonctionne à plein régime. Les derniers chiffres fournis par Fatima Zahra Mansouri mercredi soir montrent que depuis son lancement au début de cette année, la plateforme numérique dédiée à cette opération a enregistré l’inscription de plus de 48.000 dossiers. Sur ce total, 2.500 personnes ont déjà bénéficié de ce soutien direct pour l’acquisition d’un logement. De même, 2.500 autres dossiers sont chez les notaires pour compléter les procédures de traitement. Pour la ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, ce programme, qui est à ses débuts, permettra à des milliers de Marocains d’améliorer leur cadre de vie. En même temps, l’ambition de ce programme n’est pas uniquement sociale mais aussi économique. Car, il s’agit d’un secteur qui emploie plus d’un million de Marocains.
Al Bayane
• Le panorama médiatique constitue un acteur incontournable dans l’écosystème concurrentiel marocain, de par son rôle crucial dans la diffusion de l’information, l’éclairage de l’opinion publique et son impact sur les dynamiques socio-économiques, a affirmé le président du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou. S’exprimant à l’ouverture de la rencontre annuelle du Conseil de la concurrence avec les médias, Rahhou a souligné l’importance majeure des médias dans la promotion de la concurrence loyale, la transparence du marché et le développement économique, ainsi que leur rôle essentiel dans la sensibilisation du public aux enjeux concurrentiels et à la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles.
• Un Patrouilleur de Haute Mer de la Marine Royale a porté assistance, jeudi à 222 km au Sud-Ouest de Dakhla, à une pirogue en difficulté avec à son bord 32 candidats subsahariens à la migration irrégulière, dont 02 mineurs.,Cette pirogue a pris la mer, mercredi, à partir des côtes mauritaniennes et comptait rejoindre les Îles Canaries, indique un communiqué de l’État-Major Général des Forces Armées Royales.
Al Massae
• L’exécution des budgets des collectivités territoriales fait ressortir un excédent global de 5,2 milliards de dirham (MMDH) à fin décembre 2023, contre un excédent global de 6,6 MMDH enregistré un an auparavant, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR). Cet excédent, qui tient compte d’un solde positif de 1,61 MMDH dégagé par les comptes spéciaux et les budgets annexes, est destiné à couvrir les dépenses engagées et devant être payées au cours de l’année prochaine, indique la TGR dans son Bulletin mensuel des statistiques des finances locales (BMSFL).
Bayane Al Yaoum
• Le Maroc est entré, désormais, dans une situation de stress hydrique structurel, a affirmé le président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, à l’occasion d’une rencontre organisée à l’initiative du Club des journalistes accrédités au Maroc (CJAM). Invité à s’exprimer sur plusieurs questions d’actualité, Réda Chami a relevé que le Maroc est entré dans une tendance de sécheresse très longue, dans laquelle le pays va connaitre de moins en moins de précipitations, précisant que « ce problème structurel exige une réponse structurelle ».
Al Ittihad alichtiraki
• Le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) et la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement (BERD) ont signé un Mémorandum d’Entente (MoU) pour favoriser l’accès au financement dans les domaines de la reconstruction post-séisme, de l’inclusion financière et l’économie verte au Maroc. Ce partenariat fixe un cadre global de coopération entre les deux institutions portant principalement sur les mécanismes de financement, dont la mise en place d’une ligne de financement pour accompagner et appuyer les activités économiques dans les régions touchées par le séisme du 8 septembre 2023, indiquent les deux parties dans un communiqué conjoint.
Al Ahdat Al Maghribia
• Sur Hautes Instructions du Roi Mohammed VI, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a reçu Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre de la République du Niger, émissaire du Général de Brigade Abdourrahman Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat. Au cours de cette entrevue, Mahamane Lamine Zeine a transmis à Akhannouch un message de Son Excellence le Président nigérien à SM le Roi Mohammed VI.
Assahra Almaghribia
• Le projet de décret relatif au statut particulier des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale, adopté par le Conseil de gouvernement, permet de régler définitivement les dossiers en suspens pendant des années, à l’instar des dossiers des cadres des Académies et des contractuels, a affirmé le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa. Le règlement de certains dossiers, qui suscitaient des troubles dans le secteur, aidera à créer un climat favorable à la mobilisation de tous les professeurs, vu qu’ils sont les acteurs principaux dans l’accompagnement du système pédagogique et éducatif, a souligné Benmoussa lors du point de presse du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, à l’issue du Conseil de gouvernement.