Points saillants des actualités marocaines : Accord éducatif controversé, leadership en paiement mobile et enjeux économiques

Points saillants des actualités marocaines : Accord éducatif controversé, leadership en paiement mobile et enjeux économiques
  1. Un accord entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement suscite des débats parmi les parlementaires marocains, certains le considérant historique, tandis que d’autres estiment qu’il ne répond pas aux attentes des enseignants.
  2. Le Maroc est en tête de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique en matière de paiement sur facture mobile, selon l’Index DCB 2023, dépassant ainsi l’Afrique du Sud.
  3. Les universités marocaines lancent un programme de doctorat d’excellence, mais seules certaines disciplines stratégiques sont éligibles.
  4. Le ministre du Budget met en avant les avancées dans la protection sociale grâce à l’ingénierie financière, soulignant la mobilisation du gouvernement et du Parlement.
  5. Malgré des améliorations législatives, la gestion des catastrophes naturelles au Maroc présente encore des lacunes, notamment en matière de prévention et de préparation.
  6. Le Maroc vise à retrouver une notation «Investment grade» pour sa dette souveraine, mais des projets coûteux et une croissance économique modérée pourraient compliquer cette tâche.

    Le Matin

    Controverses parmi les parlementaires suite à l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement

    La récente entente entre le gouvernement et les syndicats concernant le nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale a créé des divisions nettes parmi les députés à la Chambre des représentants. D’un côté, certains minimisent son impact, estimant qu’il ne répond pas aux attentes des enseignants. De l’autre, d’autres parlementaires le soutiennent vigoureusement, le qualifiant d’accord historique mettant fin aux longues luttes des enseignants qui ont perduré pendant des décennies. Ces débats houleux ont animé la séance des questions orales du lundi 11 décembre 2023, mettant en lumière des prises de position divergentes autour de cet accord, notamment lors de l’interpellation de Chakib Benmoussa, ministre en charge de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, au nom du Rassemblement national des indépendants.

    Le Matin

    Le Maroc, champion du Moyen-Orient et de l’Afrique en matière de paiement sur facture mobile

    Le Maroc domine le marché du « paiement sur facture opérateur » dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique (MOA). Selon l’Index DCB (Direct Carrier Billing) 2023, publié par Evina & Telecoming, des experts en la matière, le Maroc occupe la première place avec un score de 3,6 sur 5, dépassant ainsi l’Afrique du Sud, numéro un de l’année précédente, et surpassant la moyenne régionale de 2,9. Cette étude prend en compte des données actualisées concernant la prévention de la fraude, l’innovation, la pénétration du marché local et le potentiel de croissance du DCB.

    Le Matin

    Une nouvelle ère pour les doctorats d’excellence dans les universités marocaines, les fonctionnaires et les salariés exclus

    Un programme d’excellence en matière d’études doctorales voit le jour au Maroc. Depuis le 5 décembre 2023, les inscriptions au programme de doctorat de nouvelle génération sont ouvertes et se poursuivront jusqu’au 20 de ce mois. Les étudiants souhaitant y participer doivent soumettre leur candidature via la plateforme bourse.ma, comme l’a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui. Le ministre a déclaré que des critères stricts ont été établis pour accéder à ce programme d’excellence. Les candidats doivent proposer des sujets relevant des domaines stratégiques et de souveraineté nationale préalablement définis par le ministère, tels que la biotechnologie médicale et alimentaire, la transformation numérique, l’intelligence artificielle, les sciences de la santé, la sécurité électronique et les énergies renouvelables.

    L’Economiste

    Fouzi Lekjaâ met en avant les avancées dans la protection sociale grâce à l’ingénierie financière

    «Grâce à la vision royale, nous sommes fiers d’avoir concrétisé la généralisation de l’AMO et de l’aide sociale directe, passant ainsi d’un simple slogan à une réalité tangible. Cette réussite a été possible grâce à la mobilisation de toutes les composantes du gouvernement, ainsi que du Parlement, avec ses deux Chambres, pour adopter les textes de ces deux projets structurants pour les citoyens», a déclaré Fouzi Lekjaâ, ministre en charge du Budget. Le financement de la protection sociale est désormais assuré grâce à un mécanisme basé sur la solidarité. En 2024, ce chantier royal nécessitera près de 35 milliards de DH, et ce chiffre augmentera à 40 milliards de DH d’ici 2026. Le ministère des Finances a également entrepris de rationaliser les programmes sociaux existants, qui sont actuellement au nombre d’une centaine, pour mieux cibler les couches vulnérables.

    L’Economiste

    Gestion des catastrophes naturelles : des lacunes persistent dans le système malgré le cadre juridique renforcé

    Malgré les améliorations apportées au cadre juridique et institutionnel, la gestion des catastrophes naturelles au Maroc présente toujours des lacunes, en particulier en ce qui concerne la prévention et la préparation aux mesures d’intervention. Un rapport de l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), basé sur les enseignements tirés du récent séisme à Al Haouz, met en évidence des lacunes telles que le manque de planification territoriale des risques et de gestion dans les zones rurales et isolées, l’absence de plans locaux de prévention et de systèmes d’information géographiques, ainsi que l’obsolescence de la carte géologique. Des camps de sécurité ont même été installés dans des zones sujettes aux inondations.

    L’Opinion

    Le Maroc peine à retrouver la notation «Investment grade» pour sa dette souveraine

    L’un des objectifs clés du gouvernement est de restaurer la notation «Investment grade» pour la dette souveraine du Maroc, une note perdue en 2020 en raison des répercussions économiques graves de la pandémie de COVID-19 sur les finances publiques. Bien que la Loi de Finances 2024 vise à réduire progressivement le déficit budgétaire et à maîtriser la dette, les engagements récents dans des projets d’envergure tels que la reconstruction post-séisme et la Coupe du Monde, ainsi qu’une croissance économique modérée, risquent de retarder la réalisation de cet objectif. Après avoir perdu son Investment grade chez Fitch en 2020 et chez S&P en 2021, le gouvernement s’engage à rétablir l’équilibre budgétaire pré-crise.

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