Polémique autour du congrès de l’AMDH : les familles des victimes de Gdeim Izik expriment leur indignation

Polémique autour du congrès de l’AMDH : les familles des victimes de Gdeim Izik expriment leur indignation

La Coordination des familles et amis des victimes de Gdeim Izik a vivement réagi au communiqué publié par l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) à l’issue de son quatorzième congrès national tenu à Bouznika le 25 mai dernier. Dans une déclaration rendue publique, la Coordination dénonce une profonde atteinte à la mémoire des victimes et un mépris manifeste pour leur souffrance.

Le communiqué de l’AMDH a suscité une onde de choc parmi les familles des onze membres des forces publiques tués lors du démantèlement du camp de Gdeim Izik. Ces violences sanglantes, qualifiées d’injustifiées par la Coordination, avaient donné lieu à un procès à l’issue duquel plusieurs individus ont été reconnus coupables de meurtres, tandis que d’autres instigateurs restent en fuite.

La Coordination reproche à l’AMDH d’avoir ignoré les violations graves des droits humains dont ont été victimes les forces publiques, préférant adopter, selon elle, une posture idéologique fondée sur une vision floue de la question nationale. Elle accuse l’association de faire preuve d’une « posture politicienne étroite » sur la question du Sahara et de céder à une ligne politique « isolée et marginale », ce qui, toujours selon la Coordination, accentue l’isolement de l’AMDH sur la scène nationale.

Par ailleurs, les familles des victimes rejettent catégoriquement la qualification de « détenus politiques » attribuée aux personnes impliquées dans les événements de Gdeim Izik. « Il s’agit de criminels ayant commis des actes de barbarie, et non de militants d’opinion », affirme la Coordination, qui déplore également l’absence d’écoute de la part de l’AMDH et son soutien affiché aux accusés.

La Coordination regrette que le congrès n’ait pas consacré de débat de fond sur le drame de Gdeim Izik, malgré les mentions dans le communiqué final, y voyant une manœuvre destinée à induire en erreur l’opinion publique. Elle dénonce enfin une dérive dangereuse de l’AMDH, l’accusant d’avoir adopté une position hostile aux familles des victimes et à la souveraineté nationale du Maroc sur son Sahara.

Face à cette situation, la Coordination appelle les membres responsables au sein de l’AMDH à se mobiliser pour rectifier une orientation jugée préjudiciable à la mémoire des victimes et à l’unité nationale.

 

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