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Pourquoi les projets de logements sociaux sont bloqués ?

Pourquoi les projets de logements sociaux sont bloqués ?

La production de logements sociaux au Maroc est actuellement en baisse, car les promoteurs immobiliers ont suspendu leurs chantiers, en raison de la suspension des subventions accordées par le gouvernement pour la production de logements sociaux. Cette suspension a été annoncée dans le cadre de la loi de Finances 2023. Le gouvernement avait également promis la mise en place d’un nouveau mécanisme pour faciliter l’accès à ces logements pour les ménages concernés, mais cette nouvelle mesure tarde à voir le jour. Les promoteurs préfèrent donc attendre pour avoir plus de visibilité.

la suspension des subventions a également entraîné une chute de 6,1 % des crédits accordés aux promoteurs au cours du premier trimestre 2023, selon les dernières statistiques de la Banque centrale du Maroc. Cette situation a été exacerbée par les négociations bloquées entre les promoteurs et le gouvernement sur la mise en place de ce nouveau mécanisme.

Les négociations sont compliquées, car elles ont lieu dans un contexte où les matériaux de construction connaissent une forte inflation, ce qui a un impact sur le coût de production des logements, y compris ceux destinés au social. De plus, les premières discussions ont montré de grands différends entre les deux parties. La proposition initiale du gouvernement est de fixer le prix des logements à 300 000 dirhams, au lieu de 250 000 dirhams, mais en maintenant l’ensemble des impôts et taxes. Pour les promoteurs, la différence entre les deux montants n’est pas significative, alors que les charges fiscales qu’ils devront désormais subir sont plus conséquentes.

Le mécanisme actuel prévoit d’importantes exonérations fiscales pour les promoteurs respectant un cahier des charges mis en place par l’État pour produire au moins 500 logements sociaux durant cinq ans. La vente aux ménages se faisait sur la base d’un prix de 250 000 dirhams, auxquels s’ajoutaient 40 000 dirhams de subvention supportés par les pouvoirs publics au titre de la TVA. Cependant, le gouvernement actuel souhaite corriger certains dysfonctionnements avec sa nouvelle vision. Les négociations entre les deux parties risquent d’être longues et compliquées, et la production de logements sociaux risque de rester bloquée ou stagnante jusqu’à ce qu’un nouveau mécanisme soit mis en place.

 

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