Procès contre l’AMDH : un nouvel épisode dans une bataille judiciaire explosive

La tension monte autour de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et de son président, Aziz Ghali. Ce mercredi, le tribunal de première instance de Rabat a une nouvelle fois reporté l’examen de la plainte demandant la dissolution de l’AMDH au vendredi 17 janvier. Accusée de porter atteinte à l’intégrité territoriale et de diffuser des déclarations controversées sur la question du Sahara marocain, l’AMDH fait face à une offensive judiciaire sans précédent.
Alors que des dizaines d’avocats se sont mobilisés pour défendre l’une des plus anciennes associations de droits humains au Maroc, la bataille dépasse les tribunaux. Aziz Ghali, critiqué pour ses propos sur l’autodétermination et les négociations avec le Polisario, est pris dans une tempête politique et médiatique. Si certains dénoncent une « campagne organisée » visant à bâillonner la liberté d’expression, d’autres appellent à des sanctions exemplaires, estimant que ses déclarations mettent en danger la sécurité et la stabilité nationales. Le procès, déjà qualifié de « symbolique », cristallise les divisions profondes sur le rôle des droits humains et les limites de la liberté d’opinion au Maroc.