Renaissance de la Raffinerie SAMIR : Le Maroc Redessine son Avenir Énergétique
Suite à la décision du Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIADI), qui a rejeté la majorité des demandes de Coral Holding dans l’affaire de la SAMIR, le Maroc envisage sérieusement de relancer sa raffinerie de pétrole pour réduire sa facture énergétique.
Le CIADI a tranché lundi en défaveur de Coral Holding, ne lui accordant que 150 millions de dollars sur les 2,7 milliards demandés. Cette décision ne représente que 6 % de la somme initiale réclamée par la société, détentrice de la raffinerie de Mohammedia, plus connue sous le nom de SAMIR.
Des sources au sein du ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable ont indiqué qu’un projet de réhabilitation de la raffinerie est actuellement à l’étude. Cette initiative vise à redonner vie à l’infrastructure pétrolière de Mohammedia, jugée stratégique pour l’économie marocaine.
L’année dernière, le Maroc a reçu pas moins de 15 propositions provenant de divers pays pour racheter la SAMIR et l’ensemble de ses actifs, autrefois détenus par l’homme d’affaires saoudien Mohamed Al Amoudi. Les offres, qui restent à l’étude, montrent un intérêt international pour cette installation clé.
La relance de la raffinerie SAMIR pourrait être une réponse aux défis énergétiques auxquels fait face le Maroc. En réactivant cette infrastructure, le pays pourrait diminuer sa dépendance aux importations de produits pétroliers raffinés, stabiliser ses approvisionnements en carburant et potentiellement baisser les coûts énergétiques pour les consommateurs.
La décision du CIADI intervient après une longue bataille juridique entre le Maroc et Coral Holding, illustrant les complexités des litiges internationaux en matière d’investissement. Cette issue, bien que favorable au Maroc, ouvre désormais la voie à une réévaluation stratégique de la raffinerie de Mohammedia.
Le gouvernement marocain semble déterminé à tirer parti de cette situation pour renforcer son secteur énergétique, en intégrant des initiatives de développement durable et de transition énergétique. La réhabilitation de la SAMIR pourrait ainsi s’inscrire dans une stratégie plus large visant à moderniser l’infrastructure énergétique du pays tout en répondant aux exigences environnementales.
En attendant, les discussions se poursuivent sur le meilleur moyen de redonner vie à cette installation emblématique et de la remettre sur les rails pour servir les intérêts énergétiques du Maroc à long terme.