Séisme au Maroc: Mezzour révèle l’ampleur des dégâts sur les commerces et engage un plan de soutien aux sinistrés
Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des conseillers concernant « l’accompagnement des commerçants dans les zones touchées par le séisme », le ministre Mezzour a souligné que le programme en question est actuellement en cours d’évaluation par les autorités compétentes en vue de sa présentation à la Commission interministérielle chargée du déploiement d’un programme d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits suite au séisme d’Al Haouz. Le ministre a expliqué que le ministère a lancé une enquête sur le terrain en collaboration avec une commission locale conjointe afin de recueillir des données sur les commerces situés dans les zones impactées. Cette démarche a permis d’établir une liste des personnes touchées et de collecter des informations sur les dommages subis par les commerces et leurs installations.
Selon les données recueillies, 2 910 points de vente ont été endommagés, dont 2 323 dans la province de Marrakech et 587 dans la province de Taroudant. Parmi les commerces touchés, environ 36,4% sont des épiceries, tandis que les cafés et les restaurants représentent 15,6%. Les magasins spécialisés dans la vente de viande constituent 6,7% des commerces touchés, et le reste comprend des boutiques de vêtements et d’autres catégories. En ce qui concerne la taille des commerces affectés, 44% d’entre eux ont une superficie inférieure à 20 mètres carrés, tandis que 84% ont une superficie comprise entre 20 et 50 mètres carrés. Il est à noter que 45% des commerces ont été complètement détruits ou sont menacés d’effondrement, tandis que 51% ont subi des dommages variables à leurs installations.
Le ministre a également souligné que 25% des commerçants ont perdu leurs marchandises, tandis que 45% ont subi des dommages variables à leurs produits.
Dans ce contexte, les attentes des commerçants varient, mais elles se concentrent principalement sur la reconstruction des magasins ou la rénovation de ceux présentant des fissures mineures. De plus, ils sollicitent un soutien financier pour reconstituer leurs stocks et faire face à la baisse d’activité commerciale, ainsi que pour couvrir leurs dettes envers les fournisseurs.