Tourisme à Essaouira : La Station Mogador Toujours en Attente de Sauvetage

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Tourisme à Essaouira : La Station Mogador Toujours en Attente de Sauvetage

Tourisme à Essaouira : La Station Mogador Toujours en Attente de Sauvetage

La station balnéaire Mogador-Essaouira, lancée il y a vingt ans, demeure une chimère, malgré de multiples tentatives de relance. En février 2023, un nouveau plan de sauvetage a été signé entre le ministère du Tourisme et Samih Sawiris, chef de file d’un consortium de quatre investisseurs du Moyen-Orient, promettant un investissement de plus de 4 milliards de dirhams. Cependant, cet espoir semble s’évanouir avec la récente faillite du groupe FTI, dont Sawiris détient une participation majoritaire.

Située au sud d’Essaouira, la station Mogador n’a vu la construction que d’un seul hôtel en vingt ans, sur les 9000 lits prévus initialement. Seuls 400 lits ont été réalisés dans l’Hôtel du Golf, arborant l’enseigne Sofitel Luxury Golf & Spa. Ce faible taux de réalisation place Mogador parmi les échecs les plus notables du plan Azur, en comparaison à d’autres stations comme Taghazout ou Saïdia. Le projet, soutenu par des acteurs prestigieux tels que le groupe hôtelier marocain Risma et son actionnaire de référence Accor, n’a jamais pu prendre son essor.

Le mémorandum signé en février 2023 visait à redonner vie à ce projet en rénovation et en développement de nouvelles infrastructures, y compris des hôtels en front de mer, des zones commerciales et de loisirs, et des projets immobiliers. L’objectif était de transformer Essaouira en une destination touristique internationale de premier plan.

Cependant, la situation a pris un tournant dramatique lorsque FTI Group, troisième plus grande entreprise de tourisme en Europe, a déposé une demande de faillite en raison de dettes accumulées et de pressions des fournisseurs. Cette faillite compromet non seulement les opérations de FTI mais aussi les investissements futurs de Samih Sawiris, y compris la relance de Mogador-Essaouira.

Sawiris avait déjà exprimé des préoccupations concernant le régime de change en Égypte, suspendant tout nouvel engagement financier dans son pays. Au Maroc, l’espoir était que cette désaffection temporaire profite à la station Mogador-Essaouira. Or, les perspectives d’investissement de Sawiris dans la région deviennent incertaines avec la chute de FTI.

Le projet de la station balnéaire Oued Chbika, également sous la houlette de Sawiris, connaît des retards similaires depuis 2007. Prévu pour être livré en 2015, ce projet n’a que peu progressé depuis son démarrage en 2010, malgré des plans ambitieux de développement incluant des hôtels, des résidences, une marina, et des installations sportives et de loisirs.

Face à ces échecs répétés, le ministère du Tourisme demeure silencieux quant aux répercussions de la faillite de FTI sur les projets de Sawiris au Maroc. Les professionnels du secteur sont sceptiques quant à la réalisation des ambitions de l’homme d’affaires égyptien à Essaouira. Ainsi, la station balnéaire Mogador-Essaouira reste, pour l’instant, un mirage.

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