Une nouvelle génération marocaine redessine l’avenir politique de Schaerbeek

Une nouvelle génération marocaine redessine l’avenir politique de Schaerbeek

Dimanche dernier, les 47 membres du Conseil municipal de Schaerbeek, l’une des plus grandes communes de Bruxelles, ont officiellement prêté serment pour leurs nouvelles fonctions. Ces élections ont été marquées par l’émergence de jeunes élus d’origine marocaine, qui ont su séduire les électeurs de cette commune cosmopolite de la capitale belge.

Parmi les nouveaux élus, plusieurs découvrent pour la première fois l’arène politique belge. C’est notamment le cas de Mohamed Berjraji, un jeune homme originaire de la commune rurale de Midar, dans la province de Driouch au Maroc. Sa trajectoire est remarquable : arrivé en Belgique il y a seulement quelques années pour poursuivre ses études, il a rapidement trouvé sa place dans le paysage politique bruxellois. Candidat sous la bannière du parti « Équipe Fouad », dirigé par le politicien belge d’origine marocaine Fouad Ahidar, Berjraji a remporté un siège au Conseil municipal grâce au soutien massif des électeurs marocains, en particulier ceux issus de la région du Rif.

Malgré cette dynamique, la gestion de Schaerbeek reste un défi. Le Conseil municipal ne dispose pas encore d’une majorité claire pour diriger efficacement la commune. Frédéric Nimal, du parti LB, continue d’assurer la présidence par intérim en attendant l’élection d’un nouveau maire.

Selon les médias belges, deux principales coalitions se disputent le poste de bourgmestre : le Parti socialiste (PS) et l’alliance MR-Engagés, chacun détenant 10 sièges au Conseil. Cependant, un éventuel accord entre les partis PS, MR et la liste Ecolo-Groen pourrait former une majorité de 29 sièges, suffisante pour gouverner la commune.

Ces résultats électoraux illustrent l’évolution de la représentation des minorités dans les institutions belges. L’implication croissante des jeunes issus de l’immigration, tels que Mohamed Berjraji, témoigne non seulement d’une meilleure intégration, mais aussi de la reconnaissance de leur rôle dans le développement social et politique du pays.

Cette vague de nouveaux élus apporte un souffle de renouveau et reflète les aspirations d’une communauté désireuse de contribuer activement à la vie publique, dans une ville où diversité et multiculturalisme sont des réalités quotidiennes.

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