« Ou allons-nous à partir de la pandémie Covid-19 ?

« Ou allons-nous à partir de la pandémie Covid-19 ?

La sagesse suggère que nous devons nous transformer. Essayons de reconnaître le mal qui se trouve en chacun de nous et de le guérir.  Nous sommes tourmentés par la pandémie et par la condition humaine. Où allons-nous à partir d’ici et maintenant?  Je propose que nous essayions de reconnaître l’individu égoïste qui se trouve en chacun de nous et de le guérir.  Nous sommes tourmentés non seulement par la pandémie, mais aussi par la condition humaine. Nous devons nous guérir. Personne ne doit être laissée sur le bas côté. Nous nous persuadons d’avoir déjoué le mal en l’oubliant ou le minimisant pour constater que la bête nage en nous.
Au décours de cette tragédie,  l’horreur et la perte se sont avérées trop lourdes. Lorsque la vague est arrivée, nous avons été inondés de malades et de mourants. Notre terreur et notre incrédulité ont fait place au désespoir. Nous  avons été submergés par une rage impuissante. On se sentait incapable et déconnecté.
La meilleure façon de faire la connaissance d’un peuple est d’apprendre comment il vit, comment il aime et comment il meurt. La réponse des habitants est un écho qui devient notre. Ils sont déconcertés, perplexes et paniqués.  Finalement, ils espèrent que la pandémie disparaîtra.

Toute personne individualiste est en fait misérable et inhumaine. Au début, l’égoïste est poussé par son malheur au bord du suicide. Il souhaite un tremblement de terre pour en finir. Comme lui, le cynique oublie que tout désastre est supportable quand on est solidaire. On pourrait se sentir mieux parce que nous y sommes ensemble.
Le vrai crime de ces égoïstes désespérés est d’avoir approuvé dans leurs cœurs quelque chose qui a tué des hommes, des femmes et des enfants. C’est l’expression de ce que Jung appelait « l’ombre du mal se nourrissant de la souffrance des autres et profitant de leur mort.. « . Pourtant, les êtres doués d’humanité trouvent en eux-mêmes la capacité d’agir avec bonté.

La bête sauvage et difforme qui vit en nous ne peut supporter la vue d’elle-même. L’image en nous du monstre, nous maintient enfermés dans une relation intime avec l’opportunisme cynique.
Il est difficile de regarder les débats télévisés car ils reflètent qui nous sommes. Notre propre dysphorie (mal être) opposée à l’euphorie (bien être) est un indicateur de notre état réel.
En tant que médecin, il est clair pour moi que nous faisons tous partie d’une seule entité mondiale. Le concept d’un «autre» est une fiction inacceptable. Pour avancer, nous devons reconnaître notre propre partie de pourriture et travailler pour la nettoyer. La chose la plus noble que nous puissions faire maintenant est de nous rassembler et de dissoudre notre monstruosité avec de la solidarité et des actions de bien. C’est là une manière de proposer le nouveau modèle de vivre ensemble, individuellement et en société. Ce qui appelle à la Réconciliation avec équité et par la Confiance retrouvée dans les institutions, la société civile, le mode de bonne gouvernance et l’engagement de toutes les forces vives du pays.

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